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REFLEXIONS DE VOYAGE

Femmes et Hindouisme

January 24, 2016

 

On parle souvent de la place de la femme dans l’Islam… Mais qu’en est-il du statut de la femme en Inde et dans la religion hindouiste ?

Selon les références religieuses, il varie du statut égalitariste au statut restrictif (lois de Manu). Ce sont cependant les textes védistes qui font autorité.

 

La religion étant au fondement de l’organisation sociale et politique, c’est le brahmanisme (hindouisme) issu des Védas qui institue certaines divisions (les castes, l’inégalité des sexes, la dualité pur/impur) comme il consacre le karma dans le cycle des réincarnations. A la trinité hindoue Brahma-Shiva-Vishnou s’ajoute la dualité frontale des sexes.

 

L’Inde a en effet bien du mal à se défaire de ses traditions millénaires et à se soustraire aux lois rétrogrades de la religion. Sous couvert des lois du cosmos propres à l’hindouisme, l’Inde peine à revêtir les habits de la modernité et à s’engager sur la voie d’un développement démocratique, juste et équitable.

 

Le développement économique implique précisément la reconnaissance réelle des droits humains, de l’égalité sociale (la discrimination de castes, bien qu’anti-constitutionnelle, s’applique encore) et de la parité hommes-femmes par l’accès à l’éducation, l’emploi et la santé pour tous. A ce titre, le Kerala fait figure d’exception avec un haut niveau d’alphabétisation (le plus fort taux en Inde avec environ 90% contre 65% en moyenne pour l’ensemble du pays) et donc une plus grande autonomie individuelle.

 

Ceci étant, de façon générale en Inde, même si le code civil a instauré une égalité des sexes - en matière de mariage, de divorce et d‘héritage - les femmes sont encore marginalisées et reléguées au rang inférieur.

Les situations ont évolué dans le temps et varient selon les lieux et les castes.

 

La femme a peu ou pas de valeur sans l’homme. Individu inférieur, elle l’est dès la naissance à condition qu’on lui accorde la vie. Infanticides sur fillettes, avortements et mauvais traitements règlent encore la vie familiale car la jeune fille est perçue comme inutile et nécessairement coûteuse pour la famille qui doit s’acquitter d’une dot lors de son mariage. Les mariages forcés (ou arrangés) sont aussi habituels. La femme doit se soumettre à l’homme et lui être entièrement dévouée…

 

La veuve est quant à elle aussi un être inutile qui porte malheur ; elle doit souvent se sacrifier à une vie d’austérité. Selon les familles et les castes, elle doit parfois se raser les cheveux ou faire vœu de chasteté… Le sati hindouiste autorise même la crémation de la veuve sur le bûcher funéraire de son mari ! (la loi civile l’interdit mais des cas ont été rapportés depuis…) De caste supérieure, la veuve ne peut se remarier et est exclue des événements familiaux et de la communauté…

 

Et pourtant... Pâvartî, Kâli, Durgâ, avatars de Shiva, sont des figures féminines (des parèdres) comme le sont bien d’autres incarnations de divinités. Contradictoire, l’Inde érige aussi les femmes en déesses de la spiritualité…

 

 

September 12, 2011

En solo ou en duo, l'aventure - aussi belle soit-elle - n'est pas la même...

En duo on compose avec l'autre lorsqu'en solo, on vit le voyage en complète liberté. L'esprit épuré, le routard solitaire est en pleine disposition d'ouverture à l'autre. Et puis on n'est jamais seul ! On rencontre toujours des locaux curieux de découvrir cet étrange Lucky Luke fraîchement débarqué ;-)

Voici quelques pensées que j'ai eu au retour d'un voyage solitaire...

 

 

Malaisie - Kuala Lumpur. Mon parcours en solo s'achève.
1 mois en Malaisie et à Singapour, 30 jours de découvertes, de rencontres et d'apprentissage de l'autre.
Voyager seule est une formidable expérience mais cela a aussi ses inconvénients, d'autant plus lorsque l'on est une femme.
Ainsi, par prudence, j'ai évité de sortir des sentiers battus. Car si, seule, j'étais plus perméable à mon environnement - comme si mes sens etaient démultipliés- j'étais aussi plus vulnérable.
 
S'efforcer de dissoudre les écueils,
parce que le voyage se passe de certitudes.
Avancer toujours,
parce que le voyage est mouvement.
 
Malgré tout, j'étais riche de ma liberté.
Fabuleuse et exquise liberté...
 
"Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même.
On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait." (Nicolas Bouvier)
 
Voilà donc la richesse du voyage.
Il est parcours, avalement de kilomètres, enchaînement de routes et succession de paysages. En même temps, le voyage est ce cheminement intérieur, cet empilement de vécu personnel et d'expériences humaines uniques qui habitent secrètement ma mémoire et nourrissent ma vision du monde.
 
Toutes ces parcelles de planète que j'ai visitées, fractions d'humanité, c'est un peu de moi aujourd'hui.

 

 

 

April 10, 2015

 

Chacun de mes déplacements sur notre planète bleue est comme un voyage dans le temps. Chaque expédition lointaine est une renonciation des frontières et une abolition du temps.Les journées et les minutes s'étirent dans des espaces infinis. L'horizon est une promesse d'éternité...

 

Dans le désert de Merzouga ou sur les hauteurs du Sri Pada, le temps et l'espace n'ont plus le même sens, les codes ont changé, mes repères sont bousculés. Ici à l'heure du thé dans un village sud-marocain ou là sur les rives du Mékong, le temps s'est effacé. Il se dilate et s'abandonne à l'essentiel. Parce qu'on n'arrive presque à le saisir, il est partage et ressourcement. Parce que le temps n'est plus capturé comme l'otage de nos activités ni fractionné pour rythmer nos journées, il redevient espace de sérénité...

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